Le 19 mars, nous atterrissons à San José, la capitale du Costa Rica pour ceux du fond. Au Pérou, il faisait 10/15°C, là on arrive avec nos pulls, nos jeans et nos couvertures sur un bon 30 ! Un chauffeur nous attend, et ça c'est plutôt classe, pour nous emmener au Costa Rica Rescue Center où nous allons passer une semaine à faire du volontariat. Un peu décalquées, sûrement par le retour au niveau de la mer en plus du lever à 5h du matin, on n'est pas très efficaces cet après-midi là. J'entends beaucoup, BEAUCOUP de québécois et je me demande ce que le fuck jusqu'à ce que le propriétaire du centre, Bernal, nous explique que c'est un voyage scolaire de 40 (!!!) lycéens qui, fort heureusement, repartent le lendemain. Il y a également un autre groupe scolaire de 16 américains qui restent encore quelques jours.
Le centre est bien organisé, les volontaires sont divisés en équipes qui, suivant un emploi du temps tournant, ont des tâches à accomplir matin et après-midi. Nos tâches sont majoritairement le nettoyages des cages et des espaces, préparer la nourriture, faire le compost, aider à bricoler sur les différents projets d'amélioration du parc...
Une journée s'organise de cette façon :
7h, petit-déjeuner
8h réunion du matin
8h15-11h travail
12h déjeuner
13h30 réunion de l'après-midi
13h45-17h30 travail
18h dîner
Concrètement, on ne va jamais faire toutes ces heures de travail ! Il y a un assez grand nombre de volontaires, ce qui fait qu'en 1h, 1h30 max, tout est terminé et on tourne un peu en rond car il n'y a pas assez de travail pour tout le monde. Il y a des hamacs et une piscine alors on ne se plaint pas trop.
Je trouve assez génial que des écoles aient cette idée de faire vivre cette expériences à des jeunes, ayant changé de groupes plusieurs fois, j'ai travaillé avec plusieurs d'entre eux et ils sont très investis dans leur mission avec les animaux, ça fait très plaisir à voir !
Tous les animaux du centre, comme son nom l'indique, ont été secourus, soit enlevés à des propriétaires abusifs, soit trouvés blessés ou orphelins dans la nature. De là, les vétérinaires essaient de les réhabiliter pour les libérer. Malheureusement certains, nés en captivité ou capturés trop jeunes, trop habitués à l'homme, ne seraient pas capables de survivre en liberté donc ils les gardent dans les meilleures conditions possibles.
Gandhi, un singe a été confisqué à un bar par la police après des années à servir d'animation, à manger n'importe quoi et fumer des cigarettes. Un des capucins a vécu 30 ans comme animal de compagnie au bout d'une corde. Feluco, un singe hurleur a été trouvé à seulement 15 jours, sa maman venait d'être tuée par un chien. Violetto, un des paresseux qui vivent en cage a été retrouvé électrocuté, il a fallu l'amputer d'une patte avant. Etc, etc...
De manière générale, les animaux sont habitués à la présence de l'homme puisque des volontaires rentrent dans leurs cages et espaces 2 fois par jour pour nettoyer et les nourrir mais on nous demande de ne pas interagir avec eux, de ne pas les toucher, ne pas les nourrir à la main car ils doivent rester aussi sauvages que possible dans l'espoir d'être relâchés.
C'est difficile avec certains, ils sont tellement adorables, il est possible que je n'ai pas totalement obéi...
La première cage dans laquelle je suis rentrée pour mon premier jour de travail était celle des ratons-laveurs, Rice et Beans. L'un d'eux a immédiatement décidé de grimper le long de ma jambe pour monter dans mon cou et jouer avec mes colliers ! J'étais aux anges évidemment, pas trop pressée de m'en débarrasser ! Dans ces cas-là, sachant qu'on ne doit pas les toucher, il faut essayer de les faire partir d'eux-même, par exemple en passant sous une branche pour qu'ils y montent.
Une petite femelle singe hurleur, Lucie est aussi très câline, tandis que Kerstin essaie de nous piquer le balai et la pelle pour nettoyer sa cage elle-même !
Il y a Petunia, le coati, qui a une tête adorable avec son long museau mais qui est apparemment assez agressive pour qu'on doive l'enfermer dans la dépendance de sa cage pour accéder à la partie principale !
Tous les jours, une fois mes tâches terminées, je vais me promener faire le tour des cages pour voir les animaux, prendre le temps. Il y a les différents jardins des paresseux, un avec les ados (dont des jumeaux, Christmas et Jake nés à deux mois d'écart... ?!), un avec les jeunes mamans, etc... La plupart du temps, les paresseux sont roulés sur une branche ne hauteur et dorment, mais à l'heure des repas, on peut les voir descendre un à un pour atteindre leurs bols. C'est un vrai spectacle de faire le tour du parc à l'heure des repas et j'adore ça, passer faire un coucou aux animaux, embêter les ratons laveurs qui croient constamment qu'on va leur donner quelque chose à manger, voir Petunia qui arrive toujours en courant quand quelqu'un s'approche (sûrement pour m'arracher un bras et me vider de mon sang mais j'aime croire qu'elle est juste contente de me voir), voir ma petite Lulu, etc...
Puis je passe la plupart de mon temps libre dans un hamac, un livre sous le nez. je n'avais pas autant lu depuis longtemps et c'est parfait. C'est ma méditation à moi, je lis en me berçant, je regarde autour de moi, je respire, je souris. Enfin, quelle chance je me suis donnée d'être ici, il fait beau, chaud, les gens sont gentils et je suis entourée d'animaux, je vis cette expérience magnifique, de quoi va-t-on se plaindre ?







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