Et soudainement, tout finit.
Nous avons rendu notre petit coin de bonheur aujourd'hui. Plus de soirées sur le balcon à rire jusqu'à avoir mal aux abdos, plus de curry ni de banana bread, plus de soirées films ou de jours où on se croise à peine à cause de nos horaires avant d'enfin se retrouver. Plus de Henry, plus de Rosie ni de tonnes de restes du boulot à partager ou de cheveux et de poils bleus dans la douche et l'évier. Plus de réveils à 14h avec la gueule de bois ou de mercredis soirs au marché.
Ed est parti lundi matin à Adelaïde pour des vacances avec ses parents, Luke embarque pour la Chine d'une minute à l'autre après une dernière tournée de Jugs à Father's Office.
Ça a été très très dur et puis ce n'est pas fini. Je ne m'attendais pas vraiment à pleurer au départ de Luke, je n'avais pas pleuré il y'a 3 semaines quand Ian est parti moi qui avait l'impression de ne pas pouvoir vivre sans lui (#Drama Queen). Et pourtant.
On n'imagine pas à quel point on s'attache aux gens. On a partagé tellement depuis 8 mois, du camping à Alice Springs où on s'est rencontrés, au road trip de la Côte Est, à la coloc ici à Melbourne. Alors oui, on s'attache, on vit ensembles, on partage tout et d'un coup pouf, rideau, chacun part de son côté. S'il y a une chose dure quand on voyage c'est celle-ci : tout est temporaire. On rencontre des gens et on sait très bien que nos routes vont se séparer. Mais le monde est petit et nos chemins se recroiseront.
Et je les aime bordel, si vous saviez. Après c'est moi et mon syndrome d'attachement immédiat et infini aussi. Il y a quelques temps, je pensais que c'était une bonne chose que ça se finisse, je ne me sentais pas toujours bien à la maison, pas toujours à ma place. Mais tout s'est remis en place tout seul, je ne blâme que moi pour ce passage à vide et j'ai réalisé comme j'avais tort, comme on s'aime tous.
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